Cie MF | Maxime & Francesco

ADIEU

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“Ulysse passait les jours assis sur les rochers, au bord de la mer; là, ses yeux errant sur les flots, l'âme en proie à la plus profonde douleur, il donnerait sa vie pour voir un seul instant la fumée qui s'élève de son île chérie...” 

L'Odyssée d'Homère

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Dans l’espace, tout pas est un voyage, un pèlerinage, un devenir autre chose. Un désir qu'ici soit mieux que là-bas. Dans le sillage de l'avenir, ensemble d'ombres et de lumières, tu te verras à tes côtés, tel un compagnon fidèle. Tu te reconnaîtras dans le visage de tous, car ils seront toi quand ils pleureront de joie. Bientôt tu rentreras, ton attente n'est rien. Quand tu te retrouveras près, les kilomètres parcourus entre terre et mer seront dans ton cœur la réponse à tes frissons. Un jeu de dames, où émigrer est symbole de renoncement: derrière nous, nous laissons déposer des fragments de mémoire, rompus comme des morceaux de miroir maudits. La valise est une roulotte gitane où plusieurs pièces sont restées vides pour laisser l'espace à l'espérance que quelqu'un nous ouvre la porte et aussi les bras. Nous pourrions imaginer que le public, dans l'action de rentrer dans le théâtre, devient un immigrant. Quelques experts l'appellent "le syndrome d'Ulysse", d'autres "la maladie des immigrants". C'est le syndrome du XXI siècle qui se réfère au stress chronique et multiple, souffert par le personnage Homère  dans son voyage en terres inconnues. Loin de son Ithaque, culte d'adversité et de danger, Ulysse est un grand nostalgique. On est face à une Odyssée contemporaine, flux d'une vie sans arrêt,  qui est causé trop souvent par le racisme et la peur. On doit craindre les personnes qui ont le courage de partir pour rester, mais l'unique menace est de ne pas accepter qu'aucune  terre ne nous appartienne.